Ce recueil de pensées diverses, abstraites ou absentes du concert conceptuel avec le reste des croyants et des incroyants ne prétend pas dire la réalité des choses de façon ni exhaustive bien sûr, ni semi-complète comme le pain bis de farine T80
mais seulement, très partiellement, être comme attentif à ce qui se passe, à ce qui s'est passé, et se situer au seuil de la vérité, in statu nascendi ou à l'état naissant, et donc en attente d'un « pourvenir », à l'orée de la volée de bois vert que nos années gâchées nous ont infligée, comme si dans cette attente il y avait tous les possibles, tous les espoirs, et surtout toutes les nuits, toutes les incertitudes, et l'ignorance, et le scepticisme du surcroît de connaissances oblitérées, par leurs « pansues » pervenches, par leurs primevères inconsolées (comprenne qui voudra ce que voudra), par leurs revanches privées. J'ai écrit comme si tout n'était que privé, sans primauté du transcendant. Il s'y trouve sans doute des erreurs, des à-peu-près, des a priori, des contre-vérités donc, ce qui échappe à l'homme quand il est aux abois. Je ne laisse pas de rechercher l'ombre fugitive sur le mur que la photo ne rend pas comme il faut, ni dans sa densité ni dans sa teneur d'ombre, de trouver l'endroit où reposent les pensées en attente de résurrections, de reviviscences, d'apothéoses (osons le mot). Il me semble que non, décidément, rien ne vaut la 'vengeance douce' du mot, la liberté du ton, le précisé et l'impromptu, pour exorciser l'absurde de la vie.
Ne vous attendez pas à trouver une confirmation à vos croyances ou à vos superstitions bien ancrées, ou encore des confidences sans apprêt, mais laissez vous porter par la brise dans ce parterre de graminées, si vous voulez bien accomplir ce périple, aux fuligineux attraits. Mille précautions sont nécessaires pour ne pas heurter ton âme, lecteur, et pour préserver ma propre dignité. Mais ni l'une ni l'autre ne sauront finalement empêcher que la vérité éclate, et que des éclats de cet obus vital n'atteignent nos cœurs respectifs. Comme moi tu peux être blessé toi à l'âme trop sensible. Passe ton chemin maintenant si tu crains l'énervement, l'essoufflement, la rancœur, lecteur fatidique, et pourtant que je garde pour toi toute ma veine sympathique.
Soyez au fond, comme en surface, un peu comme les eaux qui mijotent dans une station d'épuration, mes mots, tenez-vous droits à la sortie du cahier, même si vous paraissez sales et irrécupérables dans le tourniquet de la station monde. Après seulement, comme par surcroît, apparaît le vrai, comme déguenillé d'abord, puis plus plaisamment habillé des guipures de la lumière et des atours de la simplicité. Je passe peut-être par des gués insoupçonnés, par d'aurifères gisements, sans en prendre une seule pépite, car mes filons sont filous et mes armes rangées. Il y a des didascalies qui obscurcissent le texte ; il y a des requêtes peut-être qui ne méritent pas d'être posées, des prières d'être dites, des sermons prononcés. Il y a des « peut-être » qui deviendront plus tard des certitudes, des suppliques indicibles qui recevront une réponse dans l'intime des cœurs, ou dans l'indomptée prévalence du mot. Que chacun décrypte ou décode, sans chercher le fin mot, qui ne viendra sans doute jamais sous ma plume. Pourquoi. Voilà ce qu'il faut essayer de comprendre.
(...)
J'ai lu ou entendu qu'un jour un malade mental avait grimpé le mur de Berlin, du temps de sa redoutable efficacité, peut-être pour exprimer le thème de son délire, mais je vous pose la question : au fait, qui délirait et était vraiment schizogène et psychopathe, cet homme ou les autorités, et les autres, oui tous les autres, nous en somme ? Qui avait créé, constitué cet horrible rempart contre la liberté, liberté de mouvement comme de pensée, et par là-même, liberté d'expression et de vérité des croyances, des prédilections intimes et soudain interdites, comme figées par la matérialisation de cette catastrophe mondiale qu'a été la guerre froide ?
Soyez au fond, comme en surface, un peu comme les eaux qui mijotent dans une station d'épuration, mes mots, tenez-vous droits à la sortie du cahier, même si vous paraissez sales et irrécupérables dans le tourniquet de la station monde. Après seulement, comme par surcroît, apparaît le vrai, comme déguenillé d'abord, puis plus plaisamment habillé des guipures de la lumière et des atours de la simplicité. Je passe peut-être par des gués insoupçonnés, par d'aurifères gisements, sans en prendre une seule pépite, car mes filons sont filous et mes armes rangées. Il y a des didascalies qui obscurcissent le texte ; il y a des requêtes peut-être qui ne méritent pas d'être posées, des prières d'être dites, des sermons prononcés. Il y a des « peut-être » qui deviendront plus tard des certitudes, des suppliques indicibles qui recevront une réponse dans l'intime des cœurs, ou dans l'indomptée prévalence du mot. Que chacun décrypte ou décode, sans chercher le fin mot, qui ne viendra sans doute jamais sous ma plume. Pourquoi. Voilà ce qu'il faut essayer de comprendre.
(...)
J'ai lu ou entendu qu'un jour un malade mental avait grimpé le mur de Berlin, du temps de sa redoutable efficacité, peut-être pour exprimer le thème de son délire, mais je vous pose la question : au fait, qui délirait et était vraiment schizogène et psychopathe, cet homme ou les autorités, et les autres, oui tous les autres, nous en somme ? Qui avait créé, constitué cet horrible rempart contre la liberté, liberté de mouvement comme de pensée, et par là-même, liberté d'expression et de vérité des croyances, des prédilections intimes et soudain interdites, comme figées par la matérialisation de cette catastrophe mondiale qu'a été la guerre froide ?
Heureusement pour lui, s'il est toujours en vie, le parangon des murs est tombé. Mais d'autres ont été
érigés ailleurs...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire