mardi 27 janvier 2015

Merci, merci,
pour ce message si plein de sève et de lumière sombre, qui touche mon cœur comme le sirocco est vésuvien et rageur.
Ta poésie s'allume de mille feux qui ne sont pas follets. Il reste le silence et cette brise comme aux premiers matins du monde.
Quant à mes vers, ils sont atteints de pébrine. C'est leur maladie orpheline.
Ils meurent sans atteindre le rivage des myrtes à l'odeur reposante. Mon passe-temps est de chercher les causes de leur maladie. Je ne sais pour l'instant que penser, sinon que je suis libre derrière des barreaux invisibles, des simagrées que la névrose oblique m'impose. Larves, cocons, nymphes, pupes, chrysalides, succombent sans métamorphose, sans atteindre l'imago, ma poésie se meurt à trop se regarder.
L'étrange voie que la nôtre, l'étrange pays. Nous sommes visiteurs d'un monde qui ne nous obéit qu'en apparence, les choses si elles ne se révoltent nous obligent à les considérer et à les accepter. Il faut travailler comme si nous étions déjà dans le nouveau, la danse est à ce prix.
J'espère mais est-il permis... Les mots nous manquent qui nous affranchissent de la pesanteur ambiante...
L'exercice est doux à l'âme et le cœur enfle de penser à l'infini...
2005







"Sous chaque pensée, quel plancton"
"... des empêche-pensées sans cesse subitement me subtilisent tenant ma tête sous foisonnement"
Henri Michaux. Traversées du temps, p. 46 et 66


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