vendredi 2 janvier 2015

Rimaille pour batailler dans la police des caractères des peuples d’ici ou d’ailleurs. Le climat des clivages crée ou entretient ces clivages même qu'il nous faut récuser. Vaincre ou convaincre dans un sursaut de juste ritournelle quand la parole faillit.
Mais si pour parvenir à nos fins sans férir aucun coup il nous fallait enrubanner le vent de l’après–tout.
Mais si pour revenir à la case du départ, celle de l’oncle, il nous faut faire le grand Giro de nos passerelles et passereaux avec nos bataves.
Alors nous nous fierons aux versets incrédules qui tiennent lieu de gréement au radeau de nos rues... dans le débarquement des ombres.
Alors nous louerons nos pensées ingénues dans la carène battue de nos flancs imprévus et comme un iceberg intact, nous puiserons dans l’âtre une chaleur inconnue...
Et nous virerons à l’amer dans la mer de nos pères...
Nous coucherons nus dans l’enclave des esclaves le long des havres du Portugal de nos rêves.
Et nous hululerons de lugubres chansons avec comme instruments des clochers sans aucun carillon. Le temps de déboucher de vieilles et dives bouteilles pour porter au fin fond notre cutter vermeil pasteur de dignes lots semencier des semaines pour semailler le monde dans l’arène des impurs
Rimailler pour crevasser les partis pris sincères
Sonnailler l’infini pour des infinitifs
Dans la crinière oblongue de nos coutelleries vives
Ce rictus, constant sourire de nos dents longues
Et le libre examen des crocs et de leurs noms
De leurs prouesses
Dans un sentier mi-long aux crinières du vent
Soubresaut havresac de nos rondes océans
Ce qui reste à la fin c’est la Mecque des mectons
C’est le doux couteau noir de nos joues sans caveau
Les mots pour les mots.
Un soupir falot sur une face qui nous pile
Ce rictus au sentier luminophore et vrai
Le combat finaliste des idées dans la lice
Comme un retour sur soi après des années vides
Vides du sens caché que ces mots n’ont jamais
Car il reste toujours un rien de soi

Dans le produit fini de nos humbles trépas.

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