Je pense donc je suis, mais il reste le
poussiéreux devenir de mon être dans la cimaise de mon musée de
souvenirs…
Je pense...
mais je reste sceptique comme une fausse note…. sur le clavier de mes insomnies
Coucher de soleil à Prague... ou bien lever d'astre incertain ??? photo retrouvée, venant de je ne sais où... |
Il y a des lumières froides sur ma
route trop touristique pour mes pas d’animal habitué à ses
chemins à lui…
Je suis piégé par l’infime regard
du monde qui ruisselle d’incontinence. L’avenir nous nargue de
son lointain proche, le passé nous dribble avec aisance, le présent
nous perd de vue comme un regard fuyant qui s’embrume déjà aux
contumaces de la ville
Comme d’habitude le vent se lève à
la même heure, emportant avec lui ça et là des litiges de
corolles, des couronnes mortuaires et des simplicités vraies.
Adieu la soupe chimique et le ventre en
poupe, car le pourpre poupon de mes pétéchies se revêt de
l’horreur d’une lumière trop crue
Aube qu’on assassine comme prise de
remords tu remets ta livrée, tu te livres à nous avec candeur dans
les splendeurs de la matrice aurorale
Un clochard meurt doucement tandis que
tu déploies ton châle sur les choses, suaire incertain au devenir
sans fin
Serti d’étoiles le ciel fait son
lavage quotidien et peu à peu les taches stellaires ou quasi
stellaires décampent dans un bruissement feutré
Arrimage de la nuit dans les profonds
demains, le sceau se met dans la cire molle de la matière vivante et
imprime son vouloir en un seul exemplaire
Il me reste la débandade de velours le
rythme incessant du labour de la ville et les menottes grises des
fenêtres qui se débarricadent peu à peu
Un enfant est mort aussi dans les bras
de la nuit, le ventre appuyé sur sa couche insolite et les pleurs du
malheur de la vie sans demain reviennent courroucer le vide-ordures
du monde…
Supplice du sublime dans
l’indifférencié comme un dard empoisonné d’émotion dans le
délibéré
Le jour se fait autan, en importe le
vent et je prie comme un petit enfant, ému de soudaineté, revenu je
suis rendu et là je m’agenouille dans la poussière de la chambre
Le mois passé je crois je me suis décidé
lundi 9 mars 2009
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