Si le sang parle pareil que la terre que l’air que l’eau que le feu que tous
les éléments du monde imbuvable de nos désespoirs
Il nous dit qu’il a
grandi dans un jardin bien arrosé, planté de vivres et de
pourvois, comme un rire enchanté sortant du fond d’une gorge
autrement ratatinée
Je comprends que le vent
tourne mal, que la vie se démène, que le vide nous attend, l’œil
limpide et le regard médusant
Dans le merisier
généalogique de mon néant il y a le psaume élégant et variable de mon anaphore de béance le germe invalide et grimaçant de mes
soirées de viatique
Si demain je perle comme un
autre à l’obole de mes puits cadenassés je pense que tout sera
métamorphosé comme silicosé de réjouissances, comme arboré de
carafons et de mazagrans.
Il nous faut regarder dit la
chanson, ce qu’il y a de beau comme au fonds de commerce l’argent
et l’or brillent dans les yeux du marchand, et pointer à l’usine
de nos rêves grandissants
C’est comme une matière
sombre qui dérange nos pouvoirs faibles et enchaînés que la
ténèbre point et que le poing enserre
Attristés par la vision
morose de nos années passées comme enlevés du présent par le
poids vulnérable de nos poussières de pensées nous dûmes
obtempérer pour ne pas coup férir comme souffrants d’une
angoisse de casino morbide
Alors nous nous sommes
attablés, mutuellement comme enivrés avant d’avoir bu comme
séparés des contingences mortuaires de la vie simiesque
Oh
jeudi
18 juin 2009
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