Une revue de presse ancienne
18 heures 50 le temps d’un jazz
jasmin ou tapioca
comme tu voudras mon vieux copain mon
frère
les lueurs sont fétides qui
rejoignent le soir
dans un grand toboggan vert
où tu glisses tu glisses tu glisses
le ciel est chagrin comme un pivert et
chafouin comme un décret du feu
décret du roi des animaux
le dromadaire
c’est la parole que tu m’as dite
dans la rue Félix Trutat
ô lointain souvenir qui fait surface
comme vient crever la bulle d’un fond vaseux
il n’y a pas de train en partance
pour l’Espagne ce soir
mais nous boirons un Château
quand même
le temps d’un jazz sur le pianocktail
de Boris
comme tu vois mon frère mon copain
mon fils
il n’y a rien qui parle
comme ce précipice où je m’en vas
rien qui puisse circonscrire mon
malheur
sauf peut-être la couleur de tes
mains qui parlent de vent dans les voiles
et de descente de livre dans un coin
mal famé
d’un genre de bock-crossing si tu
vois ce que je veux dire
sans mi-dire
comme tu pourras mon frère mon ami toi qui m’as tué dans l’œuf
qui es né à ma place à 18 heures
50
le deux avril mil neuf cent
soixante-douze
(devant témoins)
mardi 29 mai 2007
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