Ce sieur j’ai gravi la montagne
comme d’hab
si tu reviens si tu reviens
déveine aux sangs épanchés
et si tu collettes si tu vires vin je
rends ma cuti
et je refais la manche
direction Londonistan
comme prévu dans tes yeux
ce scieur a tranché la
montagne
un côté du sens inverse
un côté du sang inverti
triple nouille aux tempes du
monde
c’est la dégringolade lascive de mes
cachets sans aspirance et sanguinolente
pituite de nos records déshabillés pirluit de nos dé-corps sans sépulture
je me gave de peaux d’ânes
je mange le fruit de mes entrailles
dégorgé de l’alma mater dolorosa
misère hé hé
la source apprivoisée... |
misère il tombe des cordes
à repasser et des tables de rétention
et des bassines pour nous pendre
je tache mon tablier comme un potache
désespéré comme un potin qui s’éteint
cible cible tu atteins ma flèche
comme un sanglier meurt frappé par un véhicule en sens inverse
et sang déverse
je rumine pétochant et
parjure de mes œuvres il faut signer la condamnation à vie car tu te jettes par les fenêtres de l’âme
saut du Gaul dans les
geôles et la soute à charbon
crayonne, crayonne, ne te retiens pas
de criailler matière à réflexion
stipulés stipendiés écervelés
déstabilisés les roumains de mon cœur dans l’auto
qui nettoient mille fois mon pare-brise
pour gagner trois sous
je pense à tout abandonner sur le bord
d’une route
et à repartir à
pied, bras dessus bras dessous avec le destin laminé de mes mots
écorchés
si demain tu ouvres la porte de ton
cœur je rentre et je me rends
dans la nuit du système... |
PENSE à ça
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