« A la fin tu es las de ce monde ancien »
Zone – Alcools, G.
Apollinaire
Si les vers partaient en guerre
Si les vers belligéraient
Mitrailles de paix
Barrages de pierres
Toutes les murailles
Toutes les frontières
Vaille que vaille
Tomberaient
Tomberaient
retour au pays natif de la jeunesse... pour le partage des espoirs infusés de lumière et de joie dans la rébellion du cœur... |
Il faudrait le temps qu’il faudrait
Mais les Alcools d’Apollinaire
Lentement mais sûrement
(On s’en fout, on n’est pas pressé)
Lentement y parviendraient
Lentement y parviendraient
Si les vers belligéraient
C’est par la force des pensées
De tous les poètes emprisonnés
Que le Mur de Berlin est tombé
Si les vers partaient en guerre
Toutes les barrières
Châteaux branlants
Vaille que vaille
Toutes les barrières
Tomberaient...
Tomberaient...
(Petit rescrit de jeunesse...)
Poésie aux charmes de mystère
De bric, de broc, de matériaux divers
Poésie aux myriades d’âmes
enflammées et volages
Autant de paires d’ailes dans autant
de feuillages
Des yeux pour un regard multiple
Poésie aux atours d’un mariage
élégant
Quand la pensée s’unit à la beauté
du Grand
Quand le rire intérieur fête
l’hyménée des cœurs
Dans la noria des mots on sent ta bonne
humeur
Des oreilles graciles pour une symphologie
Des oreilles graciles pour une symphologie
Poésie accent grave ou sinistre
Au mur des doléances et des
lamentations
Tu as le cri du sistre
Au mur de la honte et des séparations
Le sourire d’Abaddon
Poetry the famous river
flows
Its waves do not end
Their systematic blows
(Der Dichter wird einmal
sagen
Warum so viele Blumen
So viele Baüme
In meinem Herz
gefallen...)
Poésie aux charmes de mystère
De sel gemme de bois de matériaux
divers
Poésie c’est la mort qu’on enterre
Et tu es toi son humble corbillard
Des mains pour peupler le brouillard
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