Amour tu t’enfuis déjà…
Comme dirimant le monde
Toi partie trop tôt
Rentrée trop tard
Tu portes mon fardeau
Tu fais l’embellie
Quand je fais les poubelles
Tu parles d’Ophélie
Et moi de Gare-gamelle
Toi heureuse de vivre
Pleine de joie et rires
Et moi comme vouivre
Sculpté d’impatience et d’empire
Au chapiteau de St Andoche
Sinon comme une vieille cloche
Qui sonne le glas de mon journal
Si tu voulais être une fée
Tu le deviendrais comme Aimée
Et dans le vide absolu
Je serais suspendu
Mon herbier est pansu
Et ma vie baudrier
Mousquetaire affamé
Je pense tout éperdu
Les chevaux d’un haras
Comme des montures
Fantastiques perdurent
A tenter ma Greta
Mon heaume de chevalier
Est fermé à jamais
Et mon cœur imparfait
Tend à battre, l’été,
La campagne économe
De tes vallées
De tes adrets
Dont je suis métronome
Et tu y fais loger
Des nonces de Feydeau
Des paltoquets
J’attends ta main légère
Sur mon corps fatigué
Comme on attend la terre
Quand l’hiver a sonné
Imbu de tes amours
Je flanche sous le poids
De ton absence sans retour
Et à jamais j’y ploie
Fendu à l’intérieur
Comme une coquille de noix
Je casse mon étrave par peur
De te savoir noyée, sans moi
Et je sombre, manant
Comme un jour dans l’azur
En y mêlant son sang
Fait un portrait plus pur
Du soleil vagissant
Un lundi
de mil neuf cent
de mil neuf cent
Quatre-vingt six
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