"Like a bird that strays from its nest
is a man who strays from his home"
Proverbs 27 - NIV
Écrire, mais avec quels maîtres ?
Nous inspirent donc les autres, nous pénètrent, et nous invitent à dialoguer dans l’interstice, à introduire le discours inter, l’entre-langue, le désert peuplé à grands renforts de canalisations et d’imputations. Des produits extérieurs, des produits exceptionnels, parfois des profits sur exercice antérieur, comme on dit en comptabilité. L’eau si vitale est amenée à grands frais des sources si lointaines, elles-mêmes arrosées par les cycles éternels. Rosée bruine ondée pluie et ainsi va l’inspiration, ainsi nous récoltons le fruit de nos attentes confiantes, de nos prières juxtaposées à notre culture des sols.
Bref, Bret (ou Brice, comme tu voudras), nous faisons partie d’un système. Transporter, transbahuter ce système vers mon désert d’interne, mon no man’s land d’habitué à la sécheresse, habitué à être habité par une faune inconsciente du danger, car ce terrain est miné et donc s’y aventurer sans précautions peut nous atteindre dans notre intégrité corporelle, et dans notre dignité, oui c'est une entreprise risquée, certainement vouée à l'échec ou à un semi-échec. Mais à s'y tenter on reçoit comme un surcroît de valeur intérieure, un quant-à-soir (je veux dire quant-à-soi, alors pourquoi écrire cela?) et c'est là un essentiel qu'on ne refusera pas.
Nous revenir en plein visage. Car le
visage, c’est aussi le visage d’un autre, d’une bouteille à la
mer entre deux flots de tempête, deux lames écumantes et fébriles.
Visager c’est ouvrir cette bouteille. Il faut être au sec. Je
crois écrire un peu n’importe quoi quand je dis cela, comme si j'étais enivré par ton regard.
Mais
qu'importe le vent, quand on a le voyage...
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