mercredi 7 septembre 2016




De ce que la vie ne peut se concevoir sans une forme ou une autre d’écriture, de tag, de glyphe, de trace, ce me semble porter avec l’homme le fossile qu’il devient dans la glèbe. 

Et d’ailleurs quelles traces laissons-nous pour nos lointains descendants, nous qui brûlons les corps, ou les enterrons dans les cercueils capitonnés, où ils sont voués à ne laisser que des cendres, paix à elles. 

Mais qui nous connaîtra quand notre civilisation aura été ruinée, et que de nous il ne restera rien, sinon des données sur des supports de vanité, volatiles, éphémères, illusoires ? 
Et donc déjà sur la piste de l'envol vers le pays paisible des cerveaux oublieux. Même le métal sera fondu quand les bombes thermonucléaires auront embrasé la terre. 

Des fossiles vivants c’est ce que sont nos mémoires enjolivées, ce que sont nos cerveaux embués et même embouteillés de connaissances, dont la gravure parfois nous plaît mais qui ne durent que l’espace si bref d’une vie… des fossiles dans une strate inatteignable, grimés en fantaisies par le vide, la vacuité d’une époque inhabitée par l’Esprit.


A moins que...




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