"Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste
Elle est en peine et de passage
L'âme qui souffre sans colère
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage" -
Elle est en peine et de passage
L'âme qui souffre sans colère
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage" -
Verlaine (1844-1896) - Ecoutez la chanson bien douce
Une larme de trop sur le vieux tronc rugueux de la vie un enfant mort qui pleure sur la grève de l'amour
un enfant qui n'arrête pas de pleurer depuis la nuit des temps et qui a constitué de ses larmes de sang toute cette immensité cet océan d'indifférence qui nous a tous séparés et aussi réunis dans notre insularité baveuse
et c'est l'Archipel du Goulag ressuscité
quid du poète assassiné le long des plages de Turquie et de l'aube qui résistait comme une toupie folle le grand soupir de l'ennui et tous ces falbalas de flagorneurs un enfant nous donne la clé des songes et des fratries un grand vide et une absence tous les prétérits de souffrance pour sa Majesté des Mouches dans le grand train de l'avis tain qui plagie les gémonies de tant de tant de tant de bruits et de prières à mi-chemin entre la guerre et l'opulence
entre l'enfance et l'indécence
Prélude aux facéties du monde entier
des libérations dans l'alcôve
et le printemps fané sur ton cahier
corolle de colonel au détour des mangroves
si Verlaine était encore là
les oripeaux de l'insouciance et la joie de la vie
comme des pétales de Mayence et des instants tannés d'oubli
feraient le tour de mes années et des horlas
vénéneux et horripilés
Donne-moi ta main inconnue aux troublantes paroles
laisse-moi guider par la délicieuse sente
qui va de ce soir à demain
ce sang de corolles
parente à l'infini
et désirable que je vante
au grand pouvoir de la nuit
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire