25
septembre 2006
Les
riverains du fleuve sont privilégiés par leur proximité avec le
bonheur, ou plutôt avec la douleur d'être heureux, ce qui n'est pas
exactement le bonheur même. En fait. Tempus
fugit
et les ardoises à régler sont aussi vraies que les marrons qui
dégringolaient tout à l'heure dans cet espace vert où logent les
passants, fleurant bon le cyprès (et aussi le sapin). Nous sommes
cernés par la ville, écartelés entre passé et futur, à la merci
des vents contraires qui font ployer le navire et menacent notre
traversée. Ce n'est pas bien d'écrire quand on n'a rien à dire.
Mieux vaut arrêter là et se taire, en attendant que les voiles
gonflent et que le bateau reparte. Même si c'est en sens inverse.
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