J’ai dansé sur le meuble effort de
tes jours
ma stupeur de ne pas te connaître
avant la fin du monde
c’est un abécédaire
de l’inconnu qui serpente entre nous
comme une chanson mutique et un rythme
sans ordre le bord du monde
penser c’est d’une fatigue sans
nom
il faut ramener le désespoir à de
justes propensions et le fin du fin c’est
la fin d’une onde
je me partage entre deux boulevards
au Monopoly des starisations
et du hasard des provocations
si tu veux nous irons nous chauffer
sur le radiateur à silence
et alors nous prendrons une bonne
tranche de vie dopés à l’infini de la chaleur
blonde
J’ai pleuré sur le mol essor de nos
biais
si tu veux nous opterons pour la
craie bleue
nous écrirons sur la carte blanche
nos peurs rouges et le
danger sur tout ce qui brille
le discobole de nos quadriges
de nos imbus
je panse les chevaux de tes reins
un rien retourné et c’est un rein
corrompu par l’ablation sublime de
tes mains au fond de nos regards un
hymne à la foi comme un pommier dans l’azur
comme une fleur dans un désert
et le pourquoi pas de nos rires
cédille inconsciente de nos
désirs
ô syllabique majeure de nos doigtés
mellifères
nous dormons au cœur de nos
affaires
comme des répliques sans passiflore
et des chemins sans bas-côté
comme le sillon d’un bateau
enivré de lumière phosphorescente
dimanche 7 octobre 2007