mardi 15 septembre 2015

La danse sur le bord du monde



J’ai dansé sur le meuble effort de tes jours
ma stupeur de ne pas te connaître avant la fin du monde
c’est un abécédaire de l’inconnu qui serpente entre nous
comme une chanson mutique et un rythme sans ordre le bord du monde
penser c’est d’une fatigue sans nom
il faut ramener le désespoir à de justes propensions et le fin du fin c’est la fin d’une onde

je me partage entre deux boulevards au Monopoly des starisations
et du hasard des provocations
si tu veux nous irons nous chauffer sur le radiateur à silence
et alors nous prendrons une bonne tranche de vie dopés à l’infini de la chaleur blonde
et à la fin du monde nous irons en chantant vers l’échafaudage de nos vingt ans
© MMM
J’ai pleuré sur le mol essor de nos biais
si tu veux nous opterons pour la craie bleue
nous écrirons sur la carte blanche
nos peurs rouges et le danger sur tout ce qui brille
le discobole de nos quadriges
de nos imbus

je panse les chevaux de tes reins un rien retourné et c’est un rein
corrompu par l’ablation sublime de tes mains au fond de nos regards un hymne à la foi comme un pommier dans l’azur
comme une fleur dans un désert et le pourquoi pas de nos rires
cédille inconsciente de nos désirs

ô syllabique majeure de nos doigtés mellifères
nous dormons au cœur de nos affaires

comme des répliques sans passiflore
et des chemins sans bas-côté
comme le sillon d’un bateau enivré de lumière phosphorescente



dimanche 7 octobre 2007