- Pourquoi es-tu distrait : qu'est-ce qui ne va pas ?
- Laisse-moi tranquille, ne t'occupe pas de moi !
- Mais tu es d'une humeur massacrante, pourquoi ?
Je ne t'ai rien fait, j'espère, allez, dis-le moi !
- Comment ne serais-je pas inquiet quand mon frère souffre
Comment me savoir libre et lui au fond d'un gouffre
Mon frère est emprisonné, il est bâillonné
On ne le comprend pas, on le vêt d'un droguet
Il souffre pour ne jamais faire souffrir quiconque
Il attend sa sentence comme un coup de gong
Il prie chaque jour, chaque nuit
Il donne sa liberté pour ne pas laisser perdre
Leur raison de vivre aux ennemis de l'Hydre
Étau autour de lui les barreaux se resserrent
Les murs dérobent la lueur bleue de l'éther
Il étudie la moindre parcelle de la Loi,
Fait du cachot un temple à son Dieu Jéhovah
Rien ne le trouble comme la rumeur des bottes
Le bruit noir des canons et la charge des chars
Il ne peut en conscience œuvrer pour nulle guerre
Son nom est inconnu mais sa chandelle est fière
Dehors la vie remue telle un fleuve impassible
Les enfants sont joyeux et tirent sur des cibles
Les chiens jappent gaiement ou pour une menace
- Inaudible à leurs maîtres - au centre de la place
- Pourquoi es-tu inquiet pour un soldat de moins
- Eh ! T'a-t-il nui l'ami de quelconque manière
Son droit est de dire non au bruit des cartouchières
Son silence est un long et douloureux témoin
Comme si demain un grand conflit mortifère
Allait ensanglanter son pays attaqué
- Son amour pour ses frères va-t-il donc l'emporter
- Si déjà il acceptait d'apprendre la guerre
- Gott mit uns ! disaient les nazis à la Seconde
Lui se tait et remet ses pensées dans son cœur
(Mais on frappe à sa porte : objecteur c'est ton heure
Voici venu du temps des juges la faconde
De refus d'obéissance il te faudra répondre
Tu moisiras des années dans ce cachot sombre
Vrai prisonnier de l'espérance
Porte le seul flambeau qui danse
Pulsion de vie pulsion d'amour
Contrecarrent encor plus fort
La pulsion de mort...)
- Laisse-moi tranquille, ne t'occupe pas de moi !
- Mais tu es d'une humeur massacrante, pourquoi ?
Je ne t'ai rien fait, j'espère, allez, dis-le moi !
- Comment ne serais-je pas inquiet quand mon frère souffre
Comment me savoir libre et lui au fond d'un gouffre
Mon frère est emprisonné, il est bâillonné
On ne le comprend pas, on le vêt d'un droguet
Il souffre pour ne jamais faire souffrir quiconque
Il attend sa sentence comme un coup de gong
Il prie chaque jour, chaque nuit
Le monde entier est devant lui
Je sais qu'il n'a pas d'ennemi
Je sais qu'il n'a pas d'ennemi
Leur raison de vivre aux ennemis de l'Hydre
Étau autour de lui les barreaux se resserrent
Les murs dérobent la lueur bleue de l'éther
Il étudie la moindre parcelle de la Loi,
Fait du cachot un temple à son Dieu Jéhovah
Rien ne le trouble comme la rumeur des bottes
Le bruit noir des canons et la charge des chars
Il ne peut en conscience œuvrer pour nulle guerre
Son nom est inconnu mais sa chandelle est fière
Dehors la vie remue telle un fleuve impassible
Les enfants sont joyeux et tirent sur des cibles
Les chiens jappent gaiement ou pour une menace
- Inaudible à leurs maîtres - au centre de la place
- Pourquoi es-tu inquiet pour un soldat de moins
- Eh ! T'a-t-il nui l'ami de quelconque manière
Son droit est de dire non au bruit des cartouchières
Son silence est un long et douloureux témoin
Comme si demain un grand conflit mortifère
Allait ensanglanter son pays attaqué
- Son amour pour ses frères va-t-il donc l'emporter
- Si déjà il acceptait d'apprendre la guerre
- Gott mit uns ! disaient les nazis à la Seconde
Lui se tait et remet ses pensées dans son cœur
(Mais on frappe à sa porte : objecteur c'est ton heure
Voici venu du temps des juges la faconde
De refus d'obéissance il te faudra répondre
Tu moisiras des années dans ce cachot sombre
Vrai prisonnier de l'espérance
Porte le seul flambeau qui danse
Pulsion de vie pulsion d'amour
Contrecarrent encor plus fort
La pulsion de mort...)
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