Vézelay
Richesse ambrée, douleur cassée
Un rien étouffe un tout libère
Je prends le virage vers le temps
Celui qu’on prend, celui qu’on
perd
C’est pour lundi après-midi
Un doux souvenir et un rappel
Comme si la lune valait plus cher
Que tous les temples de l’après
Douce retouche sur le tableau
Un peu décati par l’usure
Des couleurs reviennent et
revivent
C’est un cadeau de l’art
abstrait
Un rien qui décore ton enfer
Un rire un sou un empire
Tu fais le tabellion manqué
Comme si demain, demain venait
En s'insinuant dans le présent
Ricercare doré sur fonds de
commerce
Un peuplement danse et me transporte
Et fait des ruines de me
Flanquées d’un flambeau
vacillant
Dans le brouillard des rues
grisées
Sur le buvard évaporé
Comme une tache, une patte de
mouche
Qui signe la toile de nos amours
Sur le dôme étiré de la
colline éternelle
Éphémère et repliée sur
elle-même.
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