... A l’angle de l’hiver
Quand rugit le silence
Les insectes graciles
Qui chassent le triste sire
De leurs ailes bourdonnantes
Comme bourdonne l’eau qui sourd
Et trace très longtemps
Un sillon de fraîcheur
Sur le fond du vallon
Déjà loin le dégel
Et le fracas des glaces
Qui tombent et se brisent
En milliers d’étincelles
On perçoit très confus
Le trépas de la Nuit
Dans sa robe de moire
Et son grand châle gris
File doux assassin
Qui cassais nos pantins
Qui cinglais nos visages
De tes sombres nuages
Dans l’arbre au paradis
Il y a des mirages
Et si l’été est sage
C’est promis c’est promis
Nous en cueillerons le fruit
Nous en cueillerons le fruit
Comme, enfants,
nous partions
Par les bois enchantés
Ramasser aux orées
Les pousses de champignons
Sorties de leurs cocons
Maintenant au soleil
Vont perler les nuées
Qui ourleront de miel
L’échafaud fracassé
La porte du sommeil
Et l’ampleur du grand ciel
Sous la toison vermeille
De nos vertes années
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