J’aurais voulu changer le monde,
mais personne ne m’a cru, sauf des niais, à croître comme un brun
sépia sur une photo ancienne, à croire que j’en suis un, non, je
n’en suis pas un, dites-vous, je suis LE niais.
Et ma naissance
est un travail sans fin, je suis comme constamment accouché de mes
niaiseries, et oh ! tout ce que j’écris a le goût et la
cendre de la niaiserie naissante, de ce nystagmus de l’âme, qui
bleuit l’œil ou plutôt la vision et empêche la simplicité.
Je me décore moi-même comme un
sapin de Noël automate et futile.
Car non ce n’est pas, ce n’a
pas été, ce ne sera pas Noël.
Jamais.