mercredi 1 novembre 2017

Cerne de ton âme sur un azur scellé



Brueghel l'Ancien. Quand les aveugles guident les aveugles...



La flamme bruit, la flamme geint. La flamme est un être qui souffre. De sombres murmures sortent de cette géhenne. Toute petite douleur est le signe de la douleur du monde. 
(Gaston Bachelard, La flamme d'une chandelle, p.41)






Cerne de ton âme sur un azur scellé


Dans l’affairée fenaison de mon Ricœur salé
Que reste-t-il au fond de mon être affamé

Que des peines fermentées, que des ruines délétères
De tes pas alourdis des sabots cimetières

Ce rien vermineux aux relents de désir
Cette impéritie du souvenir

Ce rien fulminant, grand écart du hasard
La rencontre forcée du quartier de mon square
A féconder… et à aimer
Comme on aime son propre bazar

Avec les doigts émoustillés d’étoiles
Un cœur parnasse en lambeaux de vraies toiles
Truculent comme une nasse sur elle-même refermée
Pleine de remuements, et pleine de bons blés

Dans tous les tremblements, les chuchotements et les palpitations
Du vivant sémaphore au fenouil déployé sur du son

Comme un fanal pleureur, à l’œil compatissant
Surnageant dans la vasque de nos faux firmaments

Séléné avec des nuages de douleurs
Cimentés d’or et de pâleur

Dans le regard des amants