Brueghel l'Ancien. Quand les aveugles guident les aveugles... |
La
flamme bruit, la flamme geint. La flamme est un être qui souffre. De
sombres murmures sortent de cette géhenne. Toute petite douleur est
le signe de la douleur du monde.
(Gaston Bachelard, La
flamme d'une chandelle,
p.41)
Cerne de ton âme sur un azur scellé
Dans
l’affairée fenaison de mon Ricœur salé
Que
reste-t-il au fond de mon être affamé
Que des
peines fermentées, que des ruines délétères
De tes pas
alourdis des sabots cimetières
Ce rien
vermineux aux relents de désir
Cette
impéritie du souvenir
Ce rien
fulminant, grand écart du hasard
La
rencontre forcée du quartier de mon square
A féconder…
et à aimer
Comme on
aime son propre bazar
Avec les
doigts émoustillés d’étoiles
Un cœur
parnasse en lambeaux de vraies toiles
Truculent
comme une nasse sur elle-même refermée
Pleine de
remuements, et pleine de bons blés
Dans tous
les tremblements, les chuchotements et les palpitations
Du vivant
sémaphore au fenouil déployé sur du son
Comme un
fanal pleureur, à l’œil compatissant
Surnageant
dans la vasque de nos faux firmaments
Séléné
avec des nuages de douleurs
Cimentés
d’or et de pâleur
Dans le
regard des amants