mercredi 15 novembre 2017

Une odeur de salsa virevolte en ton cœur




La simplicité est la sophistication extrême.
Léonard de Vinci



Je dépose une gerbe d'étincelles falotes sur la page blanche de mon cahier.

Le blanc pour que je ne marche pas dessus, le bleu pour que je garde la capacité à suivre le cours de ma pauvre pensée.



Mais elle primesaute, elle décolle, elle, à la fois mufle et élégante.
Mais elle renâcle, dégingande voire me braque, elle batifole dans la drôlerie.

En somme, elle pépie.

Elle est donc caduque, comme trépassée avant de naître, effacée avant d'être accomplie, cabossée avant de sortir de la chaîne de montage, contaminée par l'à-dire, le devenir de notre parole montueuse et plurielle.

Oui, lecteur, et vous les mots, ma pensée est parcelles, éclats, et elle a subi un choc, une sorte de claque immense, un démenti flagrant, une mise au poing...

Ce boulet de canon, dont j'ai senti le vent peu avant l'impact, a remisé mes vieilles lunes dans un coin de mon cœur, car le bonheur, dans mon cœur, a changé de camp, et mon échelle de valeur s'est retournée violemment.
Ma colonne vertébrale m'est apparue comme un simple sillon derrière le bateau de mes pensées, et ce grain reçu en pleines voiles m'a secoué comme un cyclone d'où je sors à moitié mort.

Que faire maintenant sinon aimer et dormir... pour le rêve qui suit...