dimanche 12 novembre 2017

Je déchire ma carte du Parti





"Un livre a-t-il jamais fini de dire toute la conviction de son auteur ?" 
G. Bachelard, la Flamme d'une chandelle, p.2



Cette limite de l'amour qui me désarçonne toujours... 

un homme a donné libre cours

à son chant, un chant nouveau, un chant prégnant

cahotant sur le sentier du vide

comme un ormeau dans un futur Ovide

si tu pouvais ouvrir tous les livres l'oie

vers le fossé infect de leurs plats de lentilles

redonner espoir au temps passé à te chercher

Toi, aux cheveux d'or

Toi, je te cherche sans jamais te trouver

un arbre à masque vert-de-pluie

sans fin ni but, en parapluie

comment donner au vide-grenier

de mes pensées

un surplis de sincérité

parapente de mes escales 

dans le grand soir d'un monde fini

caricature qui s'encarafe en un retour vers les milliers

quand tous les parrains se repassent (en boucle) le film secret de ma vie

à l'autre bout de l'infini

Derrière le Mur de leurs hontes

si tu reviens amie, si tu reviens

au centre de mes nuits :

je déchire ma carte


Ma carte du Parti

Je te le promets je te le jure

Car tu étais ma seule amie