mercredi 4 octobre 2017

Petites remarques de rien...





Un enfant anonyme
Si en Martinique on pense que celui qui garde sa barbe a sûrement quelque chose à cacher, alors oui dans un sens nous sommes tous barbus, et si nous nous rasons, c’est que justement nous voulons paraître n’avoir rien à dissimuler, ce qui est le début de l’hypocrisie, peut-on dire en manière de boutade. Dixit l'imprévisible de nos replis stratégiques...



Si nos péchés étaient inscrits sur notre front, le vieux proverbe irlandais le dit sagement, nous sortirions vite nous acheter un chapeau, même si nous étions les plus justes des hommes. 

Sagement, ou intelligemment, nos erreurs sont dans un sac à dos (elles nous pèsent sur les épaules), tandis que nos réussites sont sur notre tête, ou autour de notre cou, en guirlandes mises en valeur.

Quand on ne se fait pas agresser pour nous les dérober...

Il m’a fallu bien des errements pour arriver à la conclusion que tout cela est vanité et poursuite de vide, exhalaison de l'âme et buée de condensation. 

(...)

Alors il faut trouver un juste compromis entre mémoire et vérité, entre désir de paraître (paraître, ce que j’exècre au fond) et besoin de s’exposer, fût-ce aux quolibets et aux hypocoristiques décadents de la vindicte publique.

Décadence, aujourd’hui je rime avec toi, comme un non-fumeur qui appréciait l’odeur du tabac et les tabagies des pubs (avant que la loi ne vienne mettre de l’ordre dans ce melting-pot d’émanations). 

Un air de déjà-vu, délicieux de confondante illusion, de plongée directe et désorientée dans un indéfini passé, dans l’instant précédent où notre configuration mentale, nos zones « allumées » dans l’ensemble du cerveau étaient les mêmes, exactement. 

D’où ce temps retrouvé, en décadence diraient les grammairiens guillaumistes, et non plus en ascendance, comme à l’habitude.