dimanche 15 octobre 2017

Un empire donné...






je donnerais un empire pour que rien n'empire

les animaux en voie de désagrégation structure s'évanouissent doucement dans le lointain proche

et tous les fabricants de drogues par vaccins interposés se pâment à l'idée d'en découdre

un homme est mort sur le pavé

comme une source vitale de sentiments si blets

que tous les oripeaux de lumière étamée

semblent iriser les photographismes de l'oubli

un dard dans la peau pour toute éternité

la sensation oblongue-oblique de tant de charmeurs de serpents

une sorte de dictionnaire de rimes pour l'infiniment grand

et toute les bibliothèques de Babel dans le rift du vantail

je remise mon effroi dans les hymnes bachiques
Ajouter une légende

et tous les battements de paupières telluriques

sont des enfants gâtés à l'arbre de tes mains

je donnerais volontiers

la moitié du passé

pour que plus rien n'empire

dans la prairie du monde

et dans le despotat indépendant de l'Épire

mais casser le passé c'est atteindre l'avenir

et il nous faut ruser avec le temps qui fuit

et relire les plaisirs minuscules

de Philippe Delerm

pour construire des édicules

de véritables épidermes

sensibles à l'or noir de la nuit