Ce "mémorial" aura été marquant pour
moi car j’ai assisté à la session anglaise.
SL a une
vision apolitique du monde, une approche idiosyncrasique basée sur
les réalités économiques (plutôt macro) et techniques (à
mi-chemin entre le macro et le micro).
C’est sans bavure, sans
parure, sans ordure.
Mais le discours aura été un
non-événement, exécrable en matière d’accent à couper au marteau.
Des anglais peu
intéressés l’auraient sans doute exécré, rejeté, vomi en
quelque sorte.
Il écorchait les oreilles, cet orateur anonyme, par
ailleurs plein de bonne volonté et manifestement aussi de bonne
composition. N’est-ce pas ce qui compte par-dessus tout ? C'est du moins ce que tout le monde francophone croit.
Moi, je crois en l’amour.
C’est une
politique du moindre pire, ou du moins pire, comme on voudra.
Découvrir au détour d’une personnalité une certaine complexité,
un imprévu, une originalité peu banale (comme un oiseau dont la
parure est diversifiée du mâle à la femelle, peu reconnaissables
l’un à l’autre, je veux dire qu’on n’associerait pas
spontanément en position de découvreur de l’espèce, dans un
monde nouveau hypothétique), c’est peut-être déceler un amour
naissant, une prise solide à l’ascension des cœurs.
[[C’est
comme si je laissais mon inconscient dérouler son discours, en
continuant par des pirouettes linguistiques les erreurs de frappe que
je commets régulièrement, en recopiant cet extrait de mon
journal.]]
Je crois au peu de crédibilité a priori de l’
« éprise » amoureuse.
Il ne faut pas considérer les
amours comme nécessaires, mais plutôt comme contingentes, sans
toutefois donner dans la relation du Castor avec Jean-Sol Partre.
Il faut
pourtant un jour se déterminer, sceller un pacte, s'engager.
C'est la condition d'une judicature pérenne.
© MM - Viaduc de Millau |
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