"Mon adversaire n'est pas mon ennemi, mais un futur ami"
Auteur anonyme
Le squatteur intérieur est comme enfermé
dans ses derniers retranchements.
Il vit encore certes, mais il n’a pas le
droit ni la chance de sortir, il se meurt peu à peu dans les
couloirs sans fin du for intime.
Nous nous évitons, autant que possible.
Pas de procès,
pas de délit, pas de peine.
Une sorte de halo nous indique vaguement
que quelqu’un s’éclaire à la bougie dans notre moi, mais au
fond on n’y prête pas attention, parce que le temps estompe la
conscience de l’autre et nous oblige à demeurer assis quand le
théâtre d’ombres se gîte au fond de nous-mêmes.
Ainsi en est-il pour mon frère, loin
des yeux, loin des pleurs.
On sait qu’on s’aime mais le sang
reste figé au fond de nous.
Le temps ne fait souvent qu’un seul tour, son tour
de passe-passe, il nous pétrifie dans nos volontés respectives,
nous livre à la vindicte du non-être, nous
laissant hérissés de protubérances diverses, de pustules d'une esthétique douteuse pour la plupart.
Certes, mais auxquelles on a fini par
s’habituer et sans lesquelles on ne serait plus nous-mêmes.
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