Elle est une pierre semi-précieuse, et
brille peut-être mieux que le diamant par sa robe émeraude de jaspe
à taches rouges plutôt bien parsemées dans sa gangue.
Le vert d’ailleurs lui sied comme
d’accoutumée.
Je l’imagine volontiers votant pour les verts, ou
pour l’extrême gauche (sur certains projets précis), ce qui va
bien avec son caractère visiblement bon, indulgent, humainement
compréhensif et donc d’humaniste éclairée.
Mais de la modération
comme attaque de la vie.
Quoi de plus vrai que cette prise de
position en faveur du droit et de la Justice, ce qui est justiciable
de l’opinion, fût-elle commune, fût-elle vulgaire au sens noble
du terme.
Il ne FAUT jamais avec elle, on ne DOIT pas, il y a
toujours le cœur et ses déraisons valables, le raccourci du
sentiment dans la dentelle de l’âme délicate, ce poteau de
supplice dans la grandeur du temps, le débat intérieur teinté de
pondération positive, de bricolage sublime pour la plus humble des
magnanimités.
Mais il est temps d’aller manger.
Manger ou manquer : une activité
compensatrice qui requinque le moi quasi fémoral, osseux, à la
moelle si tendre, aux répons si durs.
Oublier en mangeant qu’on
n’est pas faits pour vivre.
Vivre sans mourir, sans fin.
Manger
c’est manger sa propre mort en fait, un début d’enterrement et
de dernier repas, avec le déguisement ubuesque des nouvelles
nourritures dans l’assiette : on en oublierait presque que
c’est du vivant qu’on absorbe, du vivant mort (par notre faute)
et que nous aussi nous garnirons les gamelles : cercueils
capitonnés pour d’autres que nous, des nécrophages comme nous,
des insectes (nuisibles comme nous), des phagocytaires d’environnements
en décomposition, sûre et lente, comme notre vie a été lente et
rapide à la fois, et que nous restituons à la nature le vrai sens
du moi.
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