dimanche 16 avril 2017

Le temps






Je n'ai pas écrit aujourd'hui mais j'ai pourtant la sensation persistante d'avoir passé une bonne journée. Ce qui me donne ce sentiment gratifiant, c'est peut-être le repas de ce midi et la discussion avec Marc le Bibliothécaire recruté par concours interne.

J'ai une chance sur cinquante peut-être d'être sélectionné pour ce travail, mais je n'ai pas non plus, comme Marcel Proust en son temps, l'esprit rigoureux, systématique et classificateur nécessaire (et suffisant?) pour ce genre de boulot.

L'apparition de nouveaux livres tonitruants sur le plan de la fanfare intellectuelle ne devrait pas passer inaperçue, au moins pour les bons gestionnaires, capables de détecter la richesse particulière de la grande nouveauté.

© MM - Musée du Cinéma, Lyon
Il me faut rester zen dans mes choix, sans parti pris ni équivoque. 

Équivoque car l'équinoxe doit être atteint sans coup férir, et donner un panorama assez exhaustif de l'état des connaissances actuelles dans le monde intellectuel en perpétuelle et versatile ébullition.

Gérer la température de la casserole pour ne pas se laisser déborder par l'afflux constant des nouvelles connaissances. Nouvelles d'ailleurs ou mises à jour ? Travesties en nouveautés ou indiscernables dans leurs origines obscures et en partie masquées ?

Là encore, le discernement est de mise qui ne saurait s'acquérir du jour au lendemain.

Avoir une belle approche, féconde, forte, équilibrée, non entachée de vrais défauts ni entamée par des failles ou des lacunes, une espèce de cybernétique de la connaissance et un feedback permanent des grandes théories en jeu dans le domaine prescrit par les « conservateurs ».

Initier autrui, c'est aussi s'enseigner soi-même. J'ai parfois l'impression d'un verbiage aventureux et pas assez plantureux encore pour dépasser les prolégomènes, les remarques liminaires et la table des matières.

Trouve un sens nouveau à des tâches de ballots, même si c'est dur quand on est une sorte de balourd dans ce genre d'activité.

(…)

Il est temps de penser à partir. Jeter un dernier regard à mes journées passées ici et les résumer en un mot : plénitude trompeuse, halètement intellectuel semblable au halètement du chien qui vient de courir le guilledou et de boire à grandes lapées...

Infarctus ?





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