Le vide, la nature l'adore en se courbant devant lui, majesté ténébreuse qui aspire toute chose pour l'engloutir à tout jamais, ou le régurgiter à une adresse inconnue.
Nous sommes poussière d'étoile, nous brassons du vent et nous nous
perdons en conjectures sans nombre, sans but, sans chemin
Mon regard, notre regard, dit assez le désarroi qui nous habite, et notre intimité nous mange de l'intérieur, nous empêche de voir le bas-ventre de la vie.
Celui qui grouille de monde, qui vibre de ces
ondes porteuses capables de faire crouler les murs de Berlin de
toutes les places fortes du monde, de tous les périphériques, de
toutes les Capitales de la douleur
Notre enjouement se perd dans les
dédales de nos bonnes manières, policées et discrètes, nos songes
se font rêveries diurnes avant de reprendre leur force et leur
importance, fondatrices de nos regrets
Brièvement,
nous brillons avant de nous éteindre à jamais, ba olam
comme disaient les rédacteurs de la sainte Écriture
Morte patience qui nous habite, petite excursion vers un point de vue
imprenable, du côté de l'avenir et - du moins le croyons-nous –
en surplomb du passé
Nous avons respiré l'air des cimes, nous
pouvons humblement passer le flambeau à une postérité qui n'aura
nul souvenir de nous, sinon à travers ses grilles de lecture
cinématographiques ou romanesques.
On nous désapprendra avec la
méthode qu'ont les autodidactes enragés de savoirs actuels
On nous
rayera de la carte du monde, d'un inconscient collectif empreint
d'une aphonie sans terme, sans fin, sans fond, quasi hystériforme.
Logistique et logique d'un combat dont seuls les valeureux guerriers
sortiront grandis, nous sommes voués à laisser des traces, avec la
technique nouvelle, qui ne sont et ne seront
jamais que de pâles simulations, oui des simulacres de présence
Notre vœu d'éternité je me le tiens pour dit sera vite oublié, et nous terminerons notre en-vie par un soupir glauque d'aise trompeuse
jamais que de pâles simulations, oui des simulacres de présence
Notre vœu d'éternité je me le tiens pour dit sera vite oublié, et nous terminerons notre en-vie par un soupir glauque d'aise trompeuse
Le siphonnage de nos mésaises d'ailleurs se fait comme une ouverture de barrage.
Nous perdons alors toute l'aquaculture de nos devenirs
syllabiques, de nos prolégomènes d'envies, de notre tractatus
wittgensteinien d'approche 'philosophique' du réel
Pauvres objets de
nos désirs, qu'un regard un peu lourd rend dandins
Et d'une
niaiserie indéracinable, pour le dire ainsi. Je me perds, je perds
un (précieux) temps à rivaliser de préciosité obséquieusement
anodine.
Que de rivalités en moi, qui espère tant et promets plus,
sans jamais pouvoir atteindre la réalisation nid de l'un nid de
l'autre (sic)
Je me
déshabille et rien ne vient, mes paroles sont limitées et même
absconses et snobs, moi aussi je suis comme vous,
écarquillé d'abstrus, encoquillé d'abstrait
écarquillé d'abstrus, encoquillé d'abstrait
Nous pointons tous à la même manufacture qui doit bientôt couler, comme le reste du monde. Car on débauche, on périclite et on est en faillite : on ferme.
Dépôt
de bilan pour les bilieux étonnant
s
Nous sommes fin, insolent, hautain, impertinent, coquin, espiègle en soi-même.
Notre petit
désir intellect, une acmé un peu fade et sans violence le parachève
Silhouette du
désir, notre velléité morose, notre volition atone.
J'ai la nette et
précise intuition, de n'écrire que des pseudo-sornettes pour
endormir l'attention d'un paysan ou deux, et les forcer à une vente
désavantageuse
Tout me semble perte, face à l'indivise et exaltante vie parisienne, là où s'arrête ma passion, où commence ce sentiment de complétude, de plérôme interprétatif des sensations vitales.
Une fleur, une
idée, un présent, une louange, un fanal dans la pénombre
Un arbre : usine à
fruits, un mécanisme de moteur à eau, un indéracinable.
Bruiter l'infini,
résumer l'univers, faire tout et rien à la fois. Mais encore une
fois. Une fois encore
avant que ne vienne la Résurrection.
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