samedi 8 octobre 2016

Visage de l'aube assassinée...





Mes propos sont assaisonnés de cette mauvaise épice qu'est la vie privée. 

Ce n'est pas une fausse monnaie, n'est-ce-pas, mais une sorte de façade malgré tout. Un « rendering », une interprétation. 

Nous sommes les esclaves de nos visages, nous autres les humains. 

Les yeux et leurs alentours sont nos principaux inspirateurs ; alors qu'objectivement nous répondons à l'odeur, à la taille, à ce corps tout entier qui nous subjugue et nous effraie, parfois. 

Nous avons besoin d'une image partielle, l'une des seules que nous ne couvrons guère, dans notre civilisation, pour nous rassurer sur nos intentions, notre « complexité complice », notre devenir presque. 

Que veux-je dire.

Je n'ai pas de mots propres dans ce cadre différent d'où je t'écris aujourd'hui, les propos sont donc cassés, je parle comme un mareyeur, je me sens même transpercé par l'heure et par le billet doux qui règnent ici. 

Les gourmettes sont rangées, les gourmes sont casées, impétigos aux visages, d'amours la trace anticipée, qui nous narrent leur greffe plus ou moins heureuse sur l'inconscient.

L'inconscient, quel inconstant... un instant d'éternité dans notre présent. A force de volonté. 

Et de structure épicée... d'une aube assassinée.







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