lundi 4 septembre 2017

Carine ou le temps de vivre





Carine aime à connaître les choses cachées que les civilisations tout autres que la nôtre ont révélées à l’humanité. 

Le Feng-Shui, le chamanisme, le yoga, la philosophie et la poésie de Rabindranath Tagore, le dalaï-lama, et elle ajoute à tout cela la psychanalyse, la psychologie, l’herméneutique de la Genèse et d’autres connaissances qui dépassent les compétences, je pense, de la plupart de ceux et celles de son entourage. 

Catalyseurs de sa profonde et humaine –si humaine- personnalité, ces loci, ces topoï, ces lieux communs pour beaucoup ont chez elle le caractère fuligineux et chaud des âtres pleines de braises, où tirer les marrons. 

Un soupçon de scrupule, une exigence de délicatesse en fait, retient son âme de tremper dans le bain pour mortifier l’acier de sa pensée. 

Elle ne rayera pas le verre, sa pensée, mais pour autant elle n’est pas non plus faite de fausses gemmes. 

Elle est une pierre semi-précieuse, et brille par sa robe émeraude de jaspe à taches rouges plutôt bien parsemées dans sa gangue.

Le vert d’ailleurs lui sied comme d’accoutumée.

Je l’imagine volontiers votant pour les verts, ou pour l’extrême gauche, ce qui va bien avec son caractère visiblement bon, indulgent, humainement compréhensif et donc d’humaniste éclairée. 

Mais de la modération comme attaque de la vie. 

Quoi de plus vrai que cette prise de position en faveur du droit et de la justice-justesse, ce qui est justiciable de l’opinion, fût-elle commune, fût-elle vulgaire au sens noble du terme.