mercredi 30 août 2017

La prison des cœurs...






Avant de prendre leur décision, rares sont les femmes et les couples qui se livrent lucidement au calcul des plaisirs et des peines, des bénéfices et des sacrifices. Au contraire, il semble qu’une sorte de halo illusoire voile la réalité maternelle. La future mère ne fantasme que sur l’amour et le bonheur. Elle ignore l’autre face de la maternité faite d’épuisement, de frustration, de solitude, voire d’aliénation avec son cortège de culpabilité.

Le conflit, la femme et la mère - Elisabeth Badinter

J'exagère son maintien, sans dessein particulier, sinon avec ce but inavoué, qui consiste à parer les possesseurs du pouvoir d'une aura particulière, d'une splendeur sévère, d'atours qui parfois détonent, comme si quelque chose du cuir de leur fauteuil, de la patine de leur mobilier, était venu en eux les faire rayonner plus que leur entourage immédiat. 

Déférence verbale sans doute, prestance particulière aussi. 

Devenir ce que l'on est au fond, c'est le tour de force que ces gens semblent avoir réussi. 


© Aline Maury-Wery
Je ne dis pas cela pour elle néanmoins, car elle m'apparaît trop mystérieuse pour que je croie savoir son fonds (débarrassé des fatras que la vie ne manque pas d'y laisser, pour peu que cette vie ait été ponctuée d'accidents ou plutôt d'incidents, de tracas, de ces cent inquiétudes qui en firent sans doute la trame et le tissu). 

Sincérité d'un mal-être, égalité des droits à l'humaine différence nous rendent souvent respectueux vis-à-vis du prisonnier de l'être et de l'étant qu'est le corps défendant.