"Le moi, ce monstre insaisissable et fuyant" - A. MALRAUX
Ou bien y a-t-il une barrière inexpugnable, un gouffre infranchi ou infranchissable, une sévérité rédhibitoire, une dichotomie opératoire, entre eux et moi, ce rien pourchassé par le vent, ce fétu emporté avec la balle dans le grand tri effectué inconsciemment aux aires de battage de notre localité, la terre ?
Ô lumière tamisée et intime, combien tu manques à l'appel du cœur (que viens-tu faire là mon cœur, mon "moi", battant, pulsatile, nerveux, servile, traître, enfariné de félonie, éternisé d'incertain, et tellement veule) à l'appel du corps parlant.
Concert au Corum de Montpellier © MM |
Les objets sont comme des dieux qui nous survivent le plus souvent, impassibles et absents, comme des chiens qui nous regardent et font semblant de nous comprendre, mais qui au fond, en fin, ne peuvent rien pour nous.