Ô temps jadis qu'on ne doit regretter
Si tu viens à tremper ton doigt sur mes tablettes
Je respire à nouveau comme la souple belette
Ô temps passé à regarder les ondes
Si tu reviens jamais dans les torves étés
Je t'attends derechef comme un bon condamné
Ô temps qui passe et qui métamorphose
Si tu t'arrêtes comme au-dessus d'une aire d'éperviers
A Maheux le sait-on dans les blés lourds des proses
Je veux bien te donner un coup d'épaule
Pourquoi m'en priverais-je
Moi qui t'aime à jamais
Et qui n'ose
Espérer
Pourquoi m'en priverais-je si je puis te toucher
L'instant d'après le plaisir éprouvé
Comme un ressac dans un "Que sais-je ?"
Qui traiterait de toi
Et jamais n'en finirait
Pour toute éternité
Un livre pulse
Comme un cœur allumé
Dans le fond de mon âme
Que tout à l'heure révulse
Dans le fond de mon être
Tout à ton Être
Aimé
Nîmes, le 6 août 2017
72ème anniversaire désolant de la désolation d'Hiroshima.