dimanche 6 août 2017

Ô temps jadis




Ô temps jadis qu'on ne doit regretter
Si tu viens à tremper ton doigt sur mes tablettes
Je respire à nouveau comme la souple belette

Ô temps passé à regarder les ondes
Si tu reviens jamais dans les torves étés
Je t'attends derechef comme un bon condamné

Ô temps qui passe et qui métamorphose
Si tu t'arrêtes comme au-dessus d'une aire d'éperviers
A Maheux le sait-on dans les blés lourds des proses

Je veux bien te donner un coup d'épaule
Pourquoi m'en priverais-je
Moi qui t'aime à jamais
Et qui n'ose
Espérer

Pourquoi m'en priverais-je si je puis te toucher
L'instant d'après le plaisir éprouvé
Comme un ressac dans un "Que sais-je ?"

Qui traiterait de toi
Et jamais n'en finirait

Pour toute éternité

Un livre pulse
Comme un cœur allumé

Dans le fond de mon âme
Que tout à l'heure révulse

Dans le fond de mon être
Tout à ton Être
Aimé

Nîmes, le 6 août 2017
72ème anniversaire désolant de la désolation d'Hiroshima.