mercredi 20 septembre 2017

Encore envie de vomir...




"Je n'ai pas une violence, c'est un arbre de violences." 
28', 20/09/2017 Grand témoin, La Colombie, une histoire de la violence.


Mais que ne suffit-il de prendre la plume et d’épancher son âme même sur le premier papier venu, pour faire œuvre d’écrivain !!! 

Mes inspirations sont en panne sèche, au chômage technique, je n’ai plus confiance en moi pour ce qui est de connaître le bonheur d’écrire, puis de recopier en corrigeant, en apportant ici une précision, là une pensée nouvelle, plus loin un paragraphe entier, un bourgeonnement de qualité ou un surgeon de vérités. 

Les mots sont des traîtres à apprivoiser, ils trahissent la pensée, ils sont faibles et assez goguenards, ils font gémir l’ensemble du texte, dans une dérisoire connivence avec l’auteur - cette sorte de connivence me soumet et me domine, ce qui la rend non pas libre –ô illusoire liberté- mais serve, non pas seigneurie, mais vassalité, non pas affranchie, mais esclave, car elle se sert de moi comme de son maître, alors que je n’ai aucun pouvoir pour la libérer !! 

Il me semble au contraire que toutes les choses sont teintées par elle, glauques de son fait, terreuses par son soc ; tel un araire elle creuse un sillon maigre et superficiel que les mots même n’ensemencent ni ne fécondent. 

Car la mauvaise herbe idéelle ne fait pas gazon, mais elle est hérissée d’épines et de chardons, de buissonneuses contradictions nous empêchent souvent de progresser, et nous nous contentons alors de peu de choses pour être heureux, de cette misère qui rend malade et asservit, et qui n’anoblit pas le cœur torve. 

Combien y a-t-il de mots dans mon vocabulaire ? 

Je pense peu en mots, mais ce sont des impressions, souvent les mêmes, qui guident mon stylo et ce sont des sentiments isolés qui bleuissent mon ciel. 


© M.MM
Par nuages, sans grande révolte, sans orage… je suis cotonneux comme un cumulonimbus. 

Y a-t-il une grève dans les airs, les aiguilleurs du ciel vont-ils tarir mes voies commerciales, et des traînées de vapeur d’eau vont-elles disparaître pour de bon faute de véhicules supersoniques pour les créer ?

Bof, je suis à quia (encore une expression scripturaire sans vie). 

Encore un mot mort. 

J’aurais besoin de voyager ! pour me changer les idées justement.



Je suis inquiet et las. 

J’ai encore envie de vomir.