Écris sans avoir rien à dire, me souffle le vent, n'écris que pour la beauté du geste, pour le doux délire de vivre un peut-être d'éternité.
C'est comme si j'avais
avalé par mégarde un champignon hallucinogène, une sorte de détrompe-la-Mort
avant l'heure, un hémicycle de députés dépités en proie à une fébrile
agitation (j'allais écrire « adoration » : c'est
que le centre les regarde, et que, insensiblement, il les attire ;
il faut un point focal à notre déraison même parlementaire).
Nous voguons sur une mer souvent démontée, souvent en colère, sans Jésus qui dorme au fond de la cale, sur un oreiller, capable de se réveiller et de calmer les impétueux flots cérébraux.
Laissons nous donc emporter jusque là, où l'incandescence est vivante, comme un œuf déposé dans un autre œuf, qui se perce et éclate et berce le néant du devenir gérant.
Et peut-être demain le mystère s'éclaircira qui vibrant et têtu empoisonne le fétu de nos râles.
Nous voguons sur une mer souvent démontée, souvent en colère, sans Jésus qui dorme au fond de la cale, sur un oreiller, capable de se réveiller et de calmer les impétueux flots cérébraux.
Laissons nous donc emporter jusque là, où l'incandescence est vivante, comme un œuf déposé dans un autre œuf, qui se perce et éclate et berce le néant du devenir gérant.
Et peut-être demain le mystère s'éclaircira qui vibrant et têtu empoisonne le fétu de nos râles.
Il mesquin qui me semble.
Qu'avant j'avais des idées, que soudain quelque chose s'est figé, en se brisant, sans éclats, sans débris, sans rien en fait.
Une fausse persévérance aux ameublements hautains.
Je ne suis pas écrasé, mais je m'écrase.
Je ne suis pas boueux, mais je m'ensable, je périclite, je m'envase.
Mes paroles sont tristes et mon cache-col vissé est synthétique.
Ecclésiaste des mots, je me dépatouille comme je peux, rameutant leur troupe dispersée et volage, dansant comme un gymnaste déréglé et (dé)porté par le courant, sans courtepointe dans le déchaînement de leurs forces contraires, au fond de ce vaisseau aux mâtures inverses.
Je mure mon silence dans notre conversation.
Je me cogne contre la vie, comme auprès d'une source sous-marine, où vibrent et remuent des êtres aveuglés par tant de ténèbres.
Mon art ne subsiste que dans mes allumettes grillées, semble-t-il, au fin fond de mon âme esseulée.
Avec comme programme : connaître l'humain.
Cet humus qui respire, ce terreux qui décolore la vie et qui nous encolère parfois.
Quoi, cette vaguelette, ce rien, et cet impact de météorite au beau milieu d'une terre désertique.
Qu'avant j'avais des idées, que soudain quelque chose s'est figé, en se brisant, sans éclats, sans débris, sans rien en fait.
Une fausse persévérance aux ameublements hautains.
Je ne suis pas écrasé, mais je m'écrase.
Je ne suis pas boueux, mais je m'ensable, je périclite, je m'envase.
Mes paroles sont tristes et mon cache-col vissé est synthétique.
Ecclésiaste des mots, je me dépatouille comme je peux, rameutant leur troupe dispersée et volage, dansant comme un gymnaste déréglé et (dé)porté par le courant, sans courtepointe dans le déchaînement de leurs forces contraires, au fond de ce vaisseau aux mâtures inverses.
Je mure mon silence dans notre conversation.
Je me cogne contre la vie, comme auprès d'une source sous-marine, où vibrent et remuent des êtres aveuglés par tant de ténèbres.
Mon art ne subsiste que dans mes allumettes grillées, semble-t-il, au fin fond de mon âme esseulée.
Avec comme programme : connaître l'humain.
Cet humus qui respire, ce terreux qui décolore la vie et qui nous encolère parfois.
Quoi, cette vaguelette, ce rien, et cet impact de météorite au beau milieu d'une terre désertique.
Car le désert avance !
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