Stoppe la haine
mon vieux parrain
si tu veux pas que j'te dise
les vérités qui gênent
et qui sont prises
aux doubles feintes
des yeux acier
de nos étreintes
arrête tes crimes mon assassin,
tu fais s'étendre la bêtise
qui barde le mauvais mesclun
tu sais celui mélangé de traîtrise
et qui t'va plus très bien
mais alors plus du tout bien
car dans tes veines
coule encor' mon vieux
le sang mêlé du boutefeu
et les poncifs de la haine
pour les arrosoirs de Pétain
ils sont marqués au fer rouge
du faux ami le mot "destin"
ah ! la misère de ton bouge...
vas-y dis stop !
à tes potes
qui vendent la came
en bas d'l'escalier à pétrin
essaie de t'ranger dans la gamme
sinon ça craint y a les copains
qu'ont la pétoire au bout d'la main
et le tromblon à fausses notes
dans le sous-sol de leur chagrin
stop aux affreux qui bandent leur
arc
pour une pincée de fric - ou
d'crack
stop aux bouchers de la cité
oublie un peu les faux amis
qui font les poches aux p'tites
mamies
pour un peu d'blé
essaie de r'garder ton chemin
ça te changera des têtes brûlées
qui te menacent les abattis
alors que nous on tend les mains :
non, pas d'embrouille
on t'prendra pas ça c'est certain
pour une citrouille
on comptera toujours sur toi
et on l'criera pas sur les toits
signe là mon vieux parchemin
ta vie s'ra plus une peau d'chafouin
ça c'est sincère l'ami
et c'est plus fort que tout l'tintouin
qui t'emmène comme un assourdi
jusqu'à la lisière de demain.
Nîmes le 27 juillet 2017