jeudi 27 juillet 2017

Supplique pour un bijou égaré sans son écrin





Stoppe la haine
mon vieux parrain
si tu veux pas que j'te dise
les vérités qui gênent
et qui sont prises
aux doubles feintes
des yeux acier
de nos étreintes

arrête tes crimes mon assassin,
tu fais s'étendre la bêtise
qui barde le mauvais mesclun
tu sais celui mélangé de traîtrise
et qui t'va plus très bien

mais alors plus du tout bien

car dans tes veines
coule encor' mon vieux
le sang mêlé du boutefeu
et les poncifs de la haine
pour les arrosoirs de Pétain
ils sont marqués au fer rouge
du faux ami le mot "destin"

ah ! la misère de ton bouge...

vas-y dis stop !
à tes potes 
qui vendent la came
en bas d'l'escalier à pétrin
essaie de t'ranger dans la gamme
sinon ça craint y a les copains
qu'ont la pétoire au bout d'la main
et le tromblon à fausses notes
dans le sous-sol de leur chagrin

stop aux affreux qui bandent leur arc
pour une pincée de fric - ou d'crack 
stop aux bouchers de la cité
oublie un peu les faux amis
qui font les poches aux p'tites mamies
pour un peu d'blé

essaie de r'garder ton chemin
ça te changera des têtes brûlées
qui te menacent les abattis
alors que nous on tend les mains :
non, pas d'embrouille
on t'prendra pas ça c'est certain
pour une citrouille

on comptera toujours sur toi
et on l'criera pas sur les toits

signe là mon vieux parchemin
ta vie s'ra plus une peau d'chafouin


ça c'est sincère l'ami
et c'est plus fort que tout l'tintouin 
qui t'emmène comme un assourdi 
jusqu'à la lisière de demain.


Nîmes le 27 juillet 2017