vendredi 21 juillet 2017

La vie a bien un sens, mais est-il interdit ?




Les anciens avaient raison, qui frelataient le temps. 

Moi je suis Gros-Jean comme devant, mon plumard se défait, mon matelas (de billets doux) est éventré et son trésor se libère et se délivre dans d’autres cimetières. 

Dans le néant ?

La vie, me dit-on, n’a pas de sens. 

Lui en donner un, voilà ce que toutes les générations passées se sont ingéniées à faire. 

Nous sommes les vautours du printemps, et nous œuvrons au grand repas du soir, celui du désespoir ; dans le noir de nos yeux de jais il y a le coutelas à dépecer le semblable de nos vœux pieux, qui sont le reflet émouvant ou truqué du cœur, le sentiment.

Dans l’arbre de notre moteur, des supports amovibles et ténébreux dont la géométrie varie, comme éléphantesques par moments, et abracadabrantesques à d’autres instants. 

Il est interdit de photographier le cadavre de notre présent. 

Notre bourse est aphone, nos rentiers sont pauvres, et c’est en grinçant des gonds que notre porte nous libère de cette demeure.

Navigation hauturière, lasso spéculatif sans l’ombre d’une redoute. 

(J’attends ma prochaine livraison). 


Aux USA jardin en chœur... © MMM
Comme sittelle et poule mouillée, je me défais de mes arraisonnements inutiles, de mes scrofules superfétatoires, de mes vacantes écoutilles. 

Comme enfant terrible des années 2000, je dribble le prytanée de mes déconvenues, le blanc-seing de mes héritiers perdus.

Au cœur de mon ponton, je plante une livre de beurre doux, avec l’espoir fataliste d’arriver à faire glisser l’empereur ou son dauphin.

Sinon, rien de bien nouveau sous le soleil.

Malheureusement.