samedi 27 mai 2017

Aimer, écrire, même démarche...




Les transports amoureux sont des transports anciens qui
méritent de demeurer dans le cœur battant
du monde de demain...
© MM

Aimer, aimer en souffle bénéfique en revenant vers toi, comme le vent ramène le bateau à son havre, comme le vide du sommeil comble de présence le voyageur fatigué, comme l'eau halète en tétée un jour d'été, comme le vivant surmonte la mort et continue sa route et le printemps qui se mue en transporteur de présents offerts par ce Créateur munificent que les hommes ont coutume d'appeler plus communément Dieu.



Et puis aussi, écrire, écrire mais ne pas tomber dans la béance des séances plénières du pouvoir littéraire, continuer à évoquer des pans entiers de sa vie intime, de ses goûts et de ses attentes, prendre plaisir à la culture générale, à la culture tout court, butiner sans coup férir dans les corolles des citations, dans les exergues du savoir, dans les entêtes de la connaissance du monde des lettres, et des amis de la judicature sublime, celle des mots.

En un seul jet, comme si demain n'était jamais que le présent jeté à travers l'avenir des gens de bien, missionnés à devenir les agents occultes du changement de monde.

Car le monde, il faut il faut il faut qu'il change.