jeudi 4 mai 2017

Du Beau comme un point de vue





André Breton
« Le 'beau comme' de Lautréamont continue le manifeste même de la beauté convulsive » (L'Amour fou)


Le beau a longtemps procédé chez moi de l'étrange et de l'inquiétant. 

De l'inquiétante étrangeté du Verbe, du Logos en quelque sorte. 

Il y a toujours un peu de malaise dans le beau, un petit point d'interrogation qui 'poignarde', pour le dire ainsi, le simple pittoresque. 

Et qui rend sensible le vrai, oui, une vérité pas bonne à cacher point dans la virevolte et les escapades du texte ou du tableau.

Savoir manier le verbe comme un lanceur de couteaux qui ne veut blesser personne, et surtout pas sa compagne : ce n'est ni chose aisée ni chose donnée à tout un chacun. 

Tirer à un cheveu près c'est sûrement atteindre les sommets de l'art byzantin. 

L’Icône est une œuvre quasi posthume. 

Le roman lui aussi participe d'une intemporalité qui lui donne un statut d’Icône, un regard de prière et un miroir pupillaire.