Rien au-delà de toi n’est autre,
Même s’il y a le syndrome du réel,
c’est un leurre
Musée du Pont du Gard, France |
tu nages dans l’appartenance au
néant
comme un lézard et un éléphant se
ressemblent à s’y méprendre
comme un tigron et un girafeau se
tutoient dans l’inconnaissance
comme un mort vivant parle et comme un
vivant mort ose dire
rime au-delà de soi est pauvre
car après tout tu ne connais que toi-même au fond et
même le dieu que tu écris avec un D musical existe en reflet de
toi-même, de ton sang, de tes tripes.
Si demain le serpent se met à tendre
l’oreille s’il glapit dans un gémissement de langue fourchue si
le ventre se lève comme un point d’interrogation et que tu voies
dans ses mouvements de charmé un langage inaltéré
il reste que tout a une fin comme
l’oiseau est fait pour voler et le brin d’herbe pour aimer les
photons
les abeilles meurent et le vent se lève
et gonfle l’étendard des guêpes et le futur des ombres
Musée du Pont du Gard |
il demeure que le reste est un pan
d’éternité mitée, une lueur sépulcrale dans le miroir déformant
de tes quatre volontés, de tes quarante voleurs de vérité…
je pense au fond que tout se désagrège
et devant l’âtre noircie et rougeoyeuse y a un clown mort de
n’avoir pu jouer devant la flamme de tes yeux
dans la tristesse
sans fond de ses quinquets éteints je vois le rire oblique et
dru des milliards de galaxies qui se relaient dans un grand fracas
silencieux je susurre que rien de tout cela n’existe
même dans l’imagination du lecteur
de casse-tête, de cette couleur noisette et du goût praliné des
choses disloquées
un simple effet d’aubaine
mardi 6 octobre 2009
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