lundi 24 août 2015

L'imaginaire était présent
mais l'imagination était-elle à la barre

et le vent des idées traversait mon néant
comme un radeau errant dans les gouffres
béants
et sur la mer étale

Je louais une sorte de baraquement flottant
et j'espérais qu'un jour sur une île déserte

je reconnaisse celle que je rencontrai

et toute la valetaille de mes vertes années
prenait sens et transmuterait le vieux monde

aux gérances dégoulinantes
et aux propos salaces ou salés

en une sorte de grand éléphant
posé sur une tortue de mer résistante
et fœtale

Je louais une sorte de baraquement flottant
envisageais de faire le tour du monde

comme un enfant en quête de parents
un freluquet pose ses questions sur l'onde

d'une radio-océan





sans tarder je partirais à travers le vaste blanc
de la page inventoriant des hymnes
décadenassant des ans

je partirais
je saurais refuser les sirènes et les faons
comme si je pouvais écrire un nouveau roman

comme si tout le temps m'était donné pour rire
et rire encore comme le font les enfants

jusqu'à la fin des temps

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