« Les
armes de Satan c’est la sensiblerie
C’est
censément le droit, l’humanitairerie,
C’est
la fourberie et c’est la ladrerie. »
Péguy, Tapisserie Ste
Geneviève et Jeanne d’Arc, 1913, p. 85
Musée du papillon, Avallon (89) © M.M. |
Dans la brûlure tu ressens le vide
absolu de ce regard qui te transperce pourtant comme un poignard
gravé de signes hiéroglyphiques que toi seul sais déchiffrer.
© M.M. |
Le
temps qui sépare l'armure et la guerre en réel est de plus en plus
court, tu sais.
Tu le sais, n'est-ce-pas ?
Que reste-t-il de tous ces
gens qui avant toi ont gravi le monde, ont espéré aimé vaincu pour survivre ?
Des cendres grecques et des poussières latines, comme dit le
poète...
Mais chaque vie vaut pourtant la peine d'être vécue,
chaque instant pesé, chaque jour porté.
Dans l'art si honnête du
vent il y a la dérision vaine, cette ironie mordante du néant, qui
scande à notre être : tu passes tu passes tu passes tu es
bientôt passé, te voilà presqu'envolé...
Et nous finalement, aux
portes de la mort, nous répondons tels de faibles échos pavanés
d'insouciance : encore une fois, encore une fois, un jour, une heure,
obstinément...
Ce papillon mort de la chaleur d'une
lampe, croyait-il ?
Avait-il besoin de voir pour croire ?
Et il a vu.
Que ce papillon vive et alors nous vivrons et croirons, nous
surpasserons nos antiques aïeux, nous dormirons dans les hamacs
joyeux, nous baignerons nos corps aux hammams d'encens et d'essences
de cardamome, de benjoin et de cinnamome.
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