vendredi 17 août 2018

A charge pour toi



En écoutant les chansons de Léo Ferré



A charge pour toi d’ouvrir les valises de tes yeux
De me décrire les pleurs qui les gonflent
Dans le sombre lit de tes aïeux
Dans le plumard où tes mains ronflent

Comme il est tard tu vois le train de 23 heures
Passé comme se doit dans le sens de la peur
Tu parles sans rien dire et tu dis sans parler

On ne peut pas ne pas communiquer

Comme Léo le brave est une pure eupatoire
Ce poète survivant dans ses mots qui ex-istent
Comme lui soudain je me sens  anarchiste
J’ai envie de crier et j’ai envie de croire

A la force du vent à l’amorce de sang
- Qui prédit l’infini retrouve ses amis
Sans pouvoir les serrer tout à fait contre lui
Avec ses bras coupés et ses dorénavant -

Tu restes phénomène dans l’aube accoutumée
Tu pleures sans sourciller et tu dépenses ta vie
Fleurer le temps dans un cri souvenir sous pli
Comme le vide-ornières du pré contrecarré

Que tu nous as construit.





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