Lors d'un mariage... |
La demande, la requête
d'amour est pour moi comme
l'attente du repas pour une couvée
d'oisillons, qui le bec ouvert, tendus vers leur mère nourricière,
tentent d'avoir un peu de cette provende terrestre, un peu de ce suc
vital, de cette victoire sur la mort toujours possible.
Une demande qu'un peu
retarde, fait perdurer, prolonge, que beaucoup comble, quand le
surplus fait une couronne à la satiété.
Mais aujourd'hui,
tellement de nos contemporains semblent blasés, ayant déjà tout
entendu, tout vu (ou le prétendant).
Mais c'est dans les choses
simples de la vie, dans une poignée de main chaleureuse, dans un
regard de sollicitude et d'attention, dans les cercles -vertueux- de
l'amitié, dans un petit d'homme, dans la force d'un orage ou la
violence d'une débâcle, dans le spectacle renouvelé d'une nature
qui se réveille ou au contraire replie ses ailes pour s'endormir
pendant la saison froide, dans l'hymne à l'amour que nous chante le
printemps, dans les
Repas à Istanbul, dans une gargote |
C'est là sans aucun doute
que se joue l'essentiel du vibrion vivant et du mariage de la matière
et de la pensée.
Et pourtant ce ne sont que
des mots qui habillent pauvrement les réalités si riches, si crues
qu'elles en semblent rebondies, replètes sans perdre pour autant
leur part de rêve, de bonté et de joie.
Le réel que les
philosophes nous disent inaccessible, nous le retrouvons pourtant
autour de la table du festin de la vie.
Nous le touchons comme
nous mêmes touchés par le doigt de Dieu.
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