Abbé dans ton grand pays
Comme au fond de ton abbaye
Tu rêves à un autre être-là
Un enfant sauvé du trépas
Tu bugues, pantelant, comme un
regard qui luit dans la touffeur de la vie
Avec des fuyards dans la nuit
Il reste des suffragettes et des
arrête-de-vivre
Comme des cimeterres cachés au fond des livres
Il reste à déterminer le flux et le
reflux
Toute l’armada des rixes et guerres de malotrus
Tout le printemps qui va vers toi
Dans
un habit de gala
Oh si je voulais je pourrais pourrir
Si je pouvais j’aimerais tant courir
Et puis les vacances sont de mise dans
l’arbre de villes
Où pétaradent les rimes et les rires de Granville
Tu panses pensée et je pense panser
Nous sommes les valets de la vraie
déboutée
Arrêtons-là les dégâts et les
en-cas sans rien d’autre
Vivre dans les gravats et mourir dans
un lit de mauvais apôtre
Comme si nous étions foule et gabarit
de ce bas monde
Comme si nous étions anoblis par les fichaises de nos arondes
Encapuchonnés et encapsulés comme
l’hémoglobine dans son globule
Et désireux de passer telles des
ombres dans l’utopie des nuls
Car le monde n’est pas possible hein !
Cela on peut le prouver
C’est bien le problème des cartes à
l’échelle 1/1
Et tout le fatras de tes bondieuseries
qui sévissent
Alors qu’autour de nous meurent les
braves et les peaux-rouges
Il faut retenir le vent - avant
Et après il faut retenir - l’apprêt
Et transmettre tout en un don
Unique et vrai
Minuscule géant
Adieu donc puisqu’il nous faut partir
Abbé, tu fugues, je ne saurais te retenir...
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