samedi 7 juillet 2018

Larmes automatiques




Comment peut-on faire croire qu'en vendant des armes on apportera la paix ? 
- Roland Poupon, internaute. 



Mise à feu automatique
de toutes les forêts aquatiques des chevelures d’anges et des coiffures de titans

dans le bourbier de nos naissances un regard nous transcende
c’est le devenir de tout un chacun

mise à feu par aube interposée
dernière manière de danser sur les vaguelettes de l’hamour

enamourés que nous sommes à l’humour sans vergogne
à l’âtre de nos cœurs, à l’hormone sauvageonne

et nous allons portés par des courants sans fond, des vides sans fin, des rumeurs blondes

enseignés à la révolte, écartelés de l’hôte qui nous dévore tranquille

comme porte-drapeaux de l’inconnu du pays des insus
du pays des mort-nés et du pays des blés

de l’épeautre et des apologues,
de la mitraille du monde

La mort cerne la vie comme l'arbre est cerné dans son intérieur même
© 6/2018 M.M. à Montpellier.
car au fond, ce qui se joue en chacun, c’est le petit bruit de la monnaie au fond d’une poche
ou sur le zinc

mise à feu et à sang

cent et mille
mille et cent

détruits comme des varlopes détruisent l’aspérité

et nous dans tous les états écartelés
transfrontaliers de l’inconnu du pays des insus

comme dribblés de lumière
auréolés d’instinct

nous mourrons de nos morts violentes et assassines
bariolés de ce sang pour sang

celles dont la mise à feu serait automatique
qui seraient capables de tuer dans les angles et derrière les murs

l'arme capable de transformer l’anoure
et nous...

comme dribblés de poussière et de vaine gloriole
enseignés à mourir

dans les doux souvenirs…
d'un monde inabouti.




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