mercredi 28 juin 2017

La mort comme compagne indésirable






Le souci, une fleur de « gestorique » dans les couloirs de la fierté mal placée. 

Le voilà qui revient, comme un leitmotiv aux parures échevelées, dans nos lieux de vie, qui sont aussi le lieu de notre mort quotidienne. 


Pourquoi la mort, essentiellement irreprésentable pour nous autres encore survivants -mais pour combien de temps-, revient-elle nous hanter comme un rapace au paradis artificiel de notre vie ? 


Nous voulons vivre à tout prix, mais quel scandale nous fait chuter irrémédiablement dans le néant ? 


Quelles inflorescences vénéneuses, quels abois de chasse à courre, quels retraits stratégiquement inexplicables ou (encore) inexpliqués viennent nous enluminer de ténèbres ? 


Nous voguons à la surface du monde, comme menés par un démon de la bougeotte, nous promenons des poteaux indicateurs avec nous dans ces pérégrinations insensées, nous manœuvrons équivoques dans le grand cabas de notre civilisation, essayant obstinément, contre les lois de la nature, contre vents et marées, de nous hisser jusqu'au haut du panier. 


Briller, un instant, à la surface visible des choses, comme un reflet plus ou moins incertain sur le ventre d'une série de casseroles en cuivre poli. 


Vanité des vanités.


Exhalaison des exhalaisons.