Il semble que l’homme soit le jouet de tous les traquenards, le pantin de toute mauvaise farce, l’épée d’un Alexandre ne venant qu’une ou deux fois par décennie voire par siècle trancher le nœud gordien de nos malheurs. C’est la médecine (mise à part la technologie militaire) qui a le plus progressé en un siècle, on arrive même à ressusciter les morts ! Depuis que j’ai vu le feuilleton des valses médicinales je suis éberlué de tout ce que l’homme a accompli, les prodiges (misérables en fait, au regard de l’absolu aboli du regard) que sa santé lui permet, ce que le rationnel apporte au biologique, dans la transe finale d’un système où l’inflation des dépenses le dispute à celle des malades. Nous sommes imbibés de savoir, et gorgés de problèmes… notre vie rapetisse à mesure que le chagrin disparaît et que la couverture du livre se renfrogne… jamais heureux au fond de la bouteille à travers laquelle nous contemplons le monde. C’est terrible disais-je de voir l’homme se remuer frénétiquement comme un ver sorti de son milieu (tous les hommes sont des vers, mais moi je suis un ver luisant, disait Churchill…) en proie à des hallucinations.
Les protagonistes de mon histoire ne se pressent pas d’arriver, ils lambinent dans les couloirs, et le portillon automatique va se refermer, et le dernier métro arriver, puis repartir en geignant comme il était venu, et…