La diagonale du fou A la mémoire d'Olivier A.
Toute ma vie suspendue au fil de l'autant jamais
aux fibres de la mêlasse des médicaments
ma vie gavée de solitude et de faux firmament
gavée des guerres picrocholines qui ensanglantent le quotidien
et des ratiocinations des apôtres de la culpa méat
des doctes abbés de la désertitude que j'ai intériorisés
Vais-je faire taire ce monde à jamais
ce n'est plus moi qui me tais
c'est le monde entier qui se tait à mon chevet
et ma souffrance enfin partagée
devient légère comme un soufflet
le nouveau cercle me rend pâle si pâle d'incantation
à l'espalier de vos parloirs
les injonctions contradictoires ont eu raison
de mon prétoire de ma raison
au prétérit
de mes années
j'ai oublié
le temps passé
les temps heureux
et vos baisers
et un raptus
de fini
tude
m'
a
e
n
s
e
r
r
é...
c'
e
s
t
terre minée...
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