« Scrupules du songeur sur ce
qu’il a songé »
- Le verso de la page (V.
Hugo)
x est comme y
le prunus niger me fait des
niques
et les enchevêtrements se
débilitent
ce fort de cran me gêne
comme si la mathématique me
parlait
la Coelé-Syrie me rejoint
j’antioche l’antienne de tes
liens
ce marivaudage sans ambage comme
un rire me fait strapontin
traversin sans une plume
pour écrire tous mes rêves
dans l’arbre vivant de mes
nuits
si tu viens me voir avant midi
je te ferai un bisou épaté
car si le rond de cuir me dessert
c’est parce que j’ai
l’esprit bien ailleurs
et ainsi le vent trace mes
amitiés comme des pistes qu’il déblaie
la Coelé-Syrie me semble vraie
mais... rien
et x est comme y ou z
je suis dans la précarité qui
oblitère
et mon numéro d’identifiant
me détruit
x est comme a ou b ou c
ou t (- à l’instant t)
si je reviens souviens-toi de moi
mes habits sont tristes et je
suis
comme le clown qui glapit
et je me dédouble dans l’hiver
de tes yeux
comme sur l’onde fripée les racines du ciel
car au fond un arbre est une
ossature sans relief
il plonge dans l’atmosphère
les reflets de ses radicelles
tout est dans tout
x est dans y je
suis dans toi
nous sommes les créatures
oubliées d’un univers de Pise
et nous nous heurtons à la
nuit sans fin
comme si attachés à la raquette
qui nous lance
et le mur que Hugo
avait vu comme un écran des siècles
reste là livide mort blême et discord
le mur et le numéro d’écrou
m’inspirent
je suis emprisonné dans la
liberté
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